mercredi 23 janvier 2019

Conférence sur la consolation

 
 
Dans le cadre des Journées de l’AFGA,
l’Association Française de Gestalt-Analyse
a le plaisir de vous proposer:
 
 
Vendredi 25 janvier  à 19 h:
 
Conférence à la Maison pour tous d’Anglet
(près de la place Quintaou)
 
" De quoi témoigne notre besoin de consolation ? "
 
par Christophe Lamoure, professeur de philosophie

 
 

Un atelier de réflexion sur le thème de la consolation, animé par C. Lamoure, est proposé le samedi 26 janvier de 14h30 à 18h.

Pour plus d'informations et pour s'inscrire à la conférence ou à l'atelier ou aux deux, se rendre sur cette page :
 
 
 et cliquer sur le lien en bas de l'article de présentation de l'événement.
 

mardi 8 janvier 2019

Police, ordre et violence

« De toutes les manifestations du pouvoir, celle qui impressionne le plus les hommes, c’est la retenue. »
Thucydide
 
 
Tandis qu'au fil des journées de manifestations de gilets jaunes se produit une escalade dans la violence, impliquant des manifestants et des policiers, et que chacun, saisi d'une émotion légitime, est conduit à prendre un parti tranché, peut-être est-il intéressant d'examiner la logique qui favorise cette escalade de la violence.
 
Elle n'est pas un fait brut, sans cause ni raison ; elle ne s'impose pas inéluctablement comme un phénomène naturel. Elle peut être analysée, à condition d'accepter de prendre un peu de recul et un peu de temps pour s'interroger, à condition de suspendre un instant des jugements catégoriques et passionnels pour donner une place à la réflexion. Jugements qui se nourrissent d'un flot incessant d'images choquantes provoquant de violentes réactions mais peu propices à la prise de distance et à l'analyse.
 
A cette fin, je vous propose un lien vers un article, non pas écrit à chaud mais en 2016, par deux sociologues dont les travaux de recherche portent sur ces questions.
C'est un élément proposé à la réflexion des citoyens que nous sommes, un parmi d'autres possibles.
 
Bonne lecture.
 
 
 

samedi 5 janvier 2019

Les Amis du Théâtre




Spectacle UNE MAISON DE POUPEE

drame bourgeois

de Henrik Ibsen

Traduction de Régis Boyer

Adaptation et mise en scène de Philippe Person

Gare du Midi, jeudi 10 janvier 2019 à 20 h 30

Une Maison de poupée…, une parmi bien d’autres, à cette époque, en 1879, quand le dramaturge norvégien Henrik Ibsen écrivit cette pièce, d’ailleurs inspirée d’un fait réel : la véritable première « petite alouette », c’est une jeune amie de l’auteur dont l’amour et les ailes furent brisés par un mari tout puissant.

Le drame bourgeois d’Ibsen fit scandale à sa création au Théâtre Royal de Copenhague, tant la dénonciation des rapports entre les sexes et de la place de la femme dans la société y est représentée avec virulence. Sa portée fut telle que, malgré leur succès – ou à cause de lui – les premières représentations subirent la censure dans plusieurs pays d’Europe ; une actrice allemande refusa même de jouer le rôle, si l’auteur ne modifiait pas la fin ! En France la création eut lieu en 1894 au Théâtre du Vaudeville avec Réjane dans le rôle de Nora.

S’exiler pour dénoncer l’ordre bourgeois

Henrik Ibsen, (1868-1906), l’aîné de cinq enfants, quitte sa famille bourgeoise protestante, ruinée par la faillite du père, pour devenir poète dilettante à 20 ans ; puis en 1850, il aborde difficilement l’écriture dramatique avec des sujets historiques ou populaires scandinaves, en collaborant avec le Théâtre National de Bergen. Revenu à Christiana (le futur Oslo), marié et père de famille, il prend la direction du Théâtre de la capitale mais son incompétence de gestionnaire l’oblige à démissionner au bout de sept ans et entraîne la fermeture du théâtre en 1862. Malgré le vif succès d’une nouvelle pièce en forme d’apologie de la nation, il décide de quitter la Norvège, souffrant du manque de reconnaissance et de soutien officiels.

Il s’exile en effet durant 27 ans ! Pour une longue pérégrination en Europe, marquée par différents séjours au Danemark, en Allemagne ou en Italie, sous forme d’allers et retours. La plupart des pièces de cette période manifestent un tournant vers un réalisme social, contestataire de l’ordre établi par la «  double morale » bourgeoise : tolérante pour les hommes, intransigeante pour les femmes. « Le drame ibsénien, c’est un peu la tragédie grecque qui se démocratise et qui frappe la famille bourgeoise », écrit le philosophe Michel Meyer. Une Maison de poupée publiée en 1879 en Italie, fait partie de cette veine qui compte une huitaine de pièces jusqu’en 1890, date de publication de Hedda Gabler. Son prestige est désormais international et malgré de récurrentes polémiques, ses pièces sont montées dans la plupart des capitales européennes.

En 1890, son retour triomphal en Norvège confirme enfin sa gloire littéraire dans son propre pays.  Installé à Christiana , il écrit avec succès quatre pièces nouvelles ; mais frappé d’apoplexie en 1900, il ne pourra plus écrire jusqu’à sa mort survenue en 1906.

«  Henrik Ibsen est sans nul doute le plus grand des dramaturges scandinaves, dont les œuvres loin d’être plombées par les particularismes locaux, parlent à toute la société occidentale », soutient Christophe Barbier dans son Dictionnaire amoureux du Théâtre

Une intrigue subversive

Pourquoi Nora Helmer, jeune mère au foyer de trois enfants est-elle si enjouée, voire excitée, en cette veille de Noël, dans sa maison bourgeoise ? La fête traditionnelle n’est qu’un prétexte. C’est d’argent qu’il s’agit le plus souvent dans son esprit, de celui que va rapporter la prochaine nomination de son mari, Torvald, comme directeur de banque, à partir du Nouvel An : argent à gagner, à réclamer, à économiser, à emprunter, il est toujours question d’argent entre les deux époux et même avec des visiteurs amis. Nora, « la petite alouette », « l’étourneau mignon » selon les termes de Torvald ou « la femme enfant » selon son amie Mme Linde, n’aurait-elle que des préoccupations matérialistes ?

L’arrivée inopinée de M. Krogstad va soudain donner la clé de cette obsession, en faisant chanter « le petit oiseau chanteur » sur un ton bien plus grave : il menace Nora de révéler à son mari, le lourd secret qui fait d’elle sa débitrice depuis plusieurs années. Cette emprise angoissante déclenche alors un choc psychologique qui va transformer sournoisement mais radicalement, l’épouse aimante et soumise, la mère attentionnée, la mondaine coquette et gaie, en femme à la conquête de sa véritable identité, de sa dignité d’adulte affranchie de la tutelle maritale. Pour cette « épouse-poupée », s’opère, au cours des actes II et III, une révolution douloureuse et solitaire masquée par un comportement apparemment frivole, avant le dénouement subversif qui a indigné la société patriarcale européenne de la fin du XIXème siècle.

Un hymne à la libération de Nora

Telle est l’intention de Philippe Person, le metteur en scène qui, à partir du texte intégral traduit par Régis Boyer, a monté la pièce dans une version allégée, supprimant, entre autres, un personnage secondaire, le docteur Rank : « C’est parce qu’elle est parfaitement universelle que cette pièce ne nous sort plus de l’esprit. (…) Il ya aussi les dialogues parfaits, simples et justes d’Ibsen.

La mise en scène suit Nora, ses pensées et ses actes, comme un plan-séquence au cinéma. Le spectacle passe d’une atmosphère joyeuse de Noël au climat angoissant dû à l’apparition d’un maître-chanteur. Alors se déclenche un compte à rebours de trois jours qui verront basculer la vie de Nora. Comme un film pourrait passer de la couleur au noir et blanc, dès le deuxième acte, les ambiances deviennent pesantes puis angoissantes. »

Benoît Lavigne, le directeur actuel du théâtre du Lucernaire, ajoute ce commentaire : « S’inspirant d’Hitchcock, Philippe Person construit son spectacle comme un huis clos anxiogène et étouffant qui finira par voler en éclats. »

Nous connaissons depuis des années Philippe Person qui a lui-même dirigé Le Lucernaire à Paris et fondé une Compagnie qui nous a déjà donné plusieurs spectacles : nous le retrouvons ici dans le rôle du maître-chanteur Kronstag , ainsi que Florence Le Corre que nous avons admirée dans le rôle de Marie Tudor de V. Hugo . Avec Philippe Calvario qui joue Torvald et Nathalie Lucas, Mme Linde, nous découvrirons des talents reconnus dans le métie,r depuis une dizaine d’années.

L’approbation de la critique

«  Florence Le Corre est une excellente Nora, traduisant avec sûreté et de façon graduée le chemin qui va de la gentillesse inconsciente à une lucidité inébranlable. » G. Costaz, WebThéâtre

« Nous avons été conquis par l’interprétation de Florence Le Corre d’une délicatesse, une justesse impressionnantes ! Cette jolie boule de cristal illumine ses partenaires, Philippe Person, excellent en maître- chanteur mordant et vénéneux, Philippe Calvario à mi-chemin entre le mari m’as-tu-vu et le pauvre type et Nathalie Lucas qui joue avec finesse, l’amie réfléchie et bienveillante. » E. Tran, Le Monde.fr

Cette pièce qui a été aussitôt qualifiée de « féministe », avec ou sans mépris, défend certainement, l’émancipation des femmes dans une société européenne qui les traite encore en mineures. Mais le discours d’Ibsen porte encore plus loin. Ce qui est refusé à Nora, « l’alouette », c’est d’être une personne humaine avec du libre-arbitre pour donner un sens individuel à son destin.

Nicole LOUIS

mardi 1 janvier 2019

Programme des rencontres de la Rue en Pente

 



Comme chaque année, entre le mois de janvier et celui de juin, à raison d'un samedi par mois à 17 heures, se tiendront des rencontres autour de livres présentés par Christophe Lamoure, professeur de philosophie.
L'entrée est libre et gratuite, vous serez les bienvenu(e)s à la librairie de la Rue en Pente (rue de la poissonnerie à Bayonne).
Pour découvrir le programme, cliquer dans le menu de droite sur Causeries de la Rue en Pente.

Conférence de Baroja, janvier





Mardi 8 janvier à 20h30 aux Ecuries de Baroja à Anglet


Marylin Maeso, professeur de philosophie, auteur de Les Conspirateurs du silence


Titre de la conférence : Les conspirateurs du silence : peut-on sauver le dialogue en temps de polémique ?

Il est de bon ton, aujourd’hui, de pleurer la mort du débat. À croire que nous sommes bel et bien, comme le pensait Bossuet, ces créatures ridicules qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes.  Car cette mort n’a rien de naturel : nous sommes les fossoyeurs de ce que nous prétendons défendre. D’où nous vient ce penchant pour la polémique au détriment de la discussion de fond ? Comment expliquer notre intolérance toujours plus marquée au désaccord ? S’il est vrai, comme le pensait Camus, qu’il n’y a pas de vie sans dialogue , alors il est urgent de faire parler les symptômes de ce mal pour le traiter à la racine. La santé (sinon la survie) de notre démocratie en dépend.
 
Entrée libre et gratuite
Réservation recommandée :
https://www.anglet.fr/sorties/reservez-en-ligne-vos-spectacles-concerts-et-conferences/